Salut.
Tout d'abord, merci et bravo pour ces "précisions" (message Anti et pro Eam : débat récurrent sur ce forum) , c'est bien mieux que la précédente "déclaration d'éthique" …
Sans rentrer dans le débat, je me permets 2 précisions (de mon point de vue évidemment):
1- Dans la discussion compagnie, qui est bien sûr la plus polémique et source d'incompréhensions, voir d'oppositions (après c'est mieux quand chacun SAIT de quoi il parle), il manque une distinction essentielle … Plutôt que de comparer un perroquet dit de compagnie, EAM ou pas, apprivoisé ou pas, "sur-imprégné" ou pas … avec des chiens, chats, chevaux … pourquoi pas veaux, vaches, cochons tant qu'on y est … faisons le plutôt avec des … OISEAUX, non ? En terme de spécificités de besoins (telles que le vol, l'appareil respiratoire, le squelette, l'alimentation, l'appareil digestif, les pathologies … le … COMPORTEMENT), on a des chances d'être plus proches de la réalité (et donc de la compréhension) en les comparant à des … colombes, canaris, anglaises …
Mais surtout des
NON-DOMESTIQUES !
Reprenez le dictionnaire ou les encyclopédies pour comprendre (ou vous remettre en mémoire) la signification de la domestication ainsi que ses conséquences (histoire du monde comme actualité présente du commerce de biens et services) sur la relation de besoin (jusqu'à dépendance et même survie) de ces RACES vis à vis de l'humain. Ceci sur un plan linguistique, cognitif et sociétal. Sur un plan législatif, on peut aussi
accessoirement reprendre le Code Rural et les différents textes de lois français afférents …
2 Dans la discussion "pure" EAM, outre de rappeler qu'il faut la considérer pour ce qu'elle est, à savoir une
simple technique de nourrissage, il faut éviter une erreur importante (source de l'explosion de cette pratique, notamment de façon artisanale dans les meilleurs des cas, bâclée pour tous ceux qui la font dénigrer … donc à tort.
Quand on dit que EAM n'est pas synonyme d'apprivoisé, on n'est pas trop loin de la vérité. Quand on dit la même chose de l'imprégnation, c'est tout autre:
si on y prend pas gare, l'EAM donnerait systématiquement des animaux imprégnés ! Voir dépendants de l'homme et incapables de se (ré) intégrer dans leur population d'origine, aussi bien espèce, que parfois même ordre …
Aussi, quand on "absout" les cas de sauvetage, encore faut-il savoir les réelles chances qu'aura ce psittacidé (pour recentrer) de "redevenir un psittacidé … Sera-t-il sauvé ? Pour l'espèce ?
De même, quand on accepte la voir réservée (la technique) aux personnes "expérimentées", qu'elles sont-elles ? 1 oiseau sauvé-sevré (sur combien ?) ? 10 oiseaux sauvés-sevrés ? 1000 ?
Pour moi (encore), la personne expérimentée est celle qui connaît ce cheminement/risque vers l'imprégnation, et qui sait l'EVITER ! D'ailleurs, la plupart des grands parcs cités en exemple, comme quelques "pros" français, EAM SYSTEMATIQUEMENT (ou presque) et "produisent" des oiseaux socialisés (à l'espèce), réintroduits très rapidement dans leur groupe d'origine et où aucun des lecteurs de ce forum (moi compris) ne saurait faire la différence avec des EPP …
Derrière enfin, certains doubleront cette technique de nourrissage, d'autres d'apprivoisement et de sociabilisation à l'humain. Et là , uniquement là , seront nous réellement au cÅ“ur du débat proposé, la place du NON-DOMESTIQUE en tant qu'oiseau de compagnie, EAM ou pas, "sur-imprégné" ou pas, éduqué ou pas, avec propriétaires ou pas, avec possibilités de vie d'oiseau ou pas, en paire ou pas … Il y a peu de temps, des PURS IMPORTS souffraient autant de ces maux en mini cage au cÅ“ur du salon devant autant d'yeux amoureux mais incompétents. L'EAM bâclé ne fait qu'empirer un phénomène de plusieurs siècles.
In fine, considérant ces 2 points rappelés, le seul problème reste le
dieu pognon. Pourtant, je connais quelques
EAMistes systématiques qui vendent (oui Vendent) tous leurs produits (donc EAM) aux prix d'EPP … Et bien souvent en dessous des fameuses "côtes" CDE ou NVC …