Bonjour
ma vie personnelle et professionnelle n'ont pas permis que je continue l'élevage: j'avais 40 cages de reproduction constamment remplies, du 1er janvier au 31 décembre. Je faisais 19 couleurs en moineaux du japon + des frisés. Quelques autres lonchuras asiatiques en volières extérieures.
De grands moments, de très belles rencontres (même hors frontières), quelques médailles aux nationaux et mondiaux, mais mon plus grand plaisir était ma pièce d'élevage ET la comparaison de mes oiseaux avec les autres dans les concours. Les notes sont peu importantes, le classement non plus, mais quand tu regardes et compares les oiseaux, tu sais si tu es devant ou si le chemin est encore long. Le PLUS dur, c'est de péréniser la qualité en créant différentes lignées.
Comprendre les transmissions de mutations est la base, mais comprendre le mécanisme de transformation ou réduction des mélanines est la clef du succès. On ne peut pas accoupler des oiseaux connus sans en imaginer le résultat: connaitre sur les taux de charge en phaéo ou eumélanine des reproducteurs permet de savoir le résultat sur les jeunes mutants, voilà tel était mon kif. Mon plus grand plaisir a été d'être reconnu par mes "pères" hollandais ou belges, on parlait le même language lorsque nous étions devant des mutants poussés au maximum de ce que peut rendre une mutation, des oiseaux rouges et non roux, des oiseaux plus blancs que blancs,....et les "bons" échanges d'oiseaux ont suivis...
Pour moi, il n'y a pas de grands ou de petits éleveurs, à partir du moment où il y a des jeunes et qu'on en garde 1, on est déjà dans la sélection, car on a gardé celui qui nous plaisait (même si il est parfois hors standard).
Ceci n'engage que moi, mais ma méthode d'élevage s'est étoffé UNIQUEMENT par les essais, bons ou mauvais, c'est l'expérience. Soit, on peut lire des choses, entendre des récits, mais ce qui marche chez les autres, ne marche pas forcément chez moi, peu importe, faut essayer. Ce que certains disaient de ne pas faire, je l'ai fais, et quelques fois, ça a marché!
Un tuyau qui a tjrs marché chez moi: quand j'accouplais, en 3 jours je savais si les oiseaux étaient "amoureux", rien qu'en les observant, et je savais que j'étais sur le bon chemin, pour grandir la taille au fil des générations. On peut forcer la nature en mettant 2 oiseaux ensemble, il y aura des jeunes sur des espèces basiques, mais vous ne pourrez jamais avoir des jeunes qui soient d'une taille supérieure aux parents, même avec la meilleure des nourritures. Un couple uni donnera tjrs de meilleurs résultats d'élevage.
C'est pareil pour un couple humain, non?