Bonjour,
Pour les suggestions de Dargent concernant des bouquins de référence, je suis tout à fait d'accord avec lui pour avoir en ma possession le premier mentionné (en anglais) et dont je me réfère très souvent. Donc, je conseille aussi fortement.
Et pour répondre à Dargent concernant le sujet de ce post, je crois que les réponses sont dans les questions malheureusement. C'est marrant, on m'a posé ces mêmes questions récemment et ce, par une personne habitant tout près des frontières belges.
Effectivement, ce type d'oiseaux n'est pas des plus faciles à maintenir. Ils requièrent un régime alimentaire un peu plus contraignant, sont réputés pour être "sales" (pourtant, il est relativement facile de palier à cela) et si l'on souhaite une repro, les conditions minimales à réunir ne sont pas à la portée de tous. Côté budget, effectivement, ce ne sont pas les moins chers.
Et, je ne vise personne et je en porte pas de jugement, comme plusieurs soi-disant "amateurs" sont plutôt amateurs de vitrines, il est plus facile (budget, installation, soins) d'impressionner son voisinage avec des psittacidés colorés et quelque peu parleurs... qu'avec un corbeau-pie, mainate, merles, etc.
A part l'aspect financier, il faut déjà avoir les moyens concrets pour détenir dans de bonnes conditions la plupart des insectivores et frugivores, du temps à consacrer à les soigner mais aussi à les observer puisqu'il n'existe pas beaucoup de "mode d'emploi" tout prêt pour ces oiseaux (contrairement à la la grande variété qu'on peut trouver, et en français, sur nos chères perruches et granivores becs droits). L'observation est finalement la quasi seule façon d'apprendre à réussir l'élevage de ces oiseaux. Et bien juste pour cela, il faut que le soigneur (je préfère soigner qu'élever) soit très très amateur (passionné) pour y consacrer tout son temps.
Autre raison, nous l'avons dit, ce n'est pas un élevage des plus facile et n'est pas à la portée de tous les débutants qu'ils soient âgés de 13, 25 ou 60 ans. Moi-même, je me sens très souvent "à côté de la plaque" malgré mes quelques années déjà avec les oiseaux. Donc, l'éleveur enclin à tenter les insectivores a généralement quelques années d'expérience avec d'autres types d'oiseaux et ça ne doit pas être facile de faire ce "virage" vers les insectivores. Les installations ne correspondent pas vraiment, les régimes alimentaires sont totalement différents, les "collègues" qui peuvent apporter conseils sont rares... Il faut donc une grande motivation.
Voilà les conclusions de ma réflexion sur ce sujet depuis maintenant 7 belles années que je m'intéresse aux insectivores/frugivores. Depuis près de 10 ans que j'ai des oiseaux mais les touracos et les shamas, même si j'en rêvais depuis longtemps, sont arrivés que l'année dernière. Pourquoi ? Pour toutes ces raisons ci-dessus. J'espère bien avoir l'opportunité d'agrandir un peu plus la variété de ces oiseaux chez-moi.
Monsieur Dargent, ai-je quelques bonnes réponses ?
Cécile-Anne
C'est une triste chose de songer que la NATURE parle et que le genre humain n'écoute pas...
Victor Hugo