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par Cécile-Anne » 19 mai 2010 22:41
Une chose peu banale (m'enfin... pour moi) vient de se produire.
Je suis allée faire mon tour vers 19h15. En arrivant devant la volière des Livingstones, je vois la femelle sur le plateau de nourrissage, un peu accroupie et la tête appuyée sur la cloison. J'observe quelques minutes, elle ne bouge pas. Je rentre à l'intérieur du bâtiment (la cloison sur laquelle est appuyée la femelle est celle mitoyenne au couloir intérieur et cette cloison est en partie transparente justement à la hauteur du plateau). Je vois le ventre bouger. Je m'accroupis pour ne pas faire peur à ma Livi et j'attends. Je vois bien son cloaque et il se distend par secousses. Des écoulements blanchâtres apparaissent puis tout à coup, une petite surface blanche apparaît. Le mâle vient rejoindre la femelle, il semble l'encourager en tentant de la papouiller autour du bec et il la débarrasse des écoulements qui apparaissent toujours sous son ventre.
La femelle s'envole finalement sur un perchoir et les secousses sont de plus en plus fortes. Mon poste d'observation me permet de tout voir en détail. Le mâle la rejoint à nouveau. Puis elle se laisse descendre au sol. Le mâle s'excite et émet quelques cris puis rejoint sa femelle, il se calme. J'entrouvre la porte de la volière pour ne rien perdre du spectacle, très doucement et le moins possible. Les touracos ne semblent pas perturbés par ma présence. Ils sont calmes Je vois le bout de l'oeuf apparaître de plus en plus au fur et à mesure des secousses et enfin, hop, elle l'évacue.
J'avais déjà vu une femelle colombe diamant évacuer son oeuf mais je ne pensais pas avoir la chance de voir ce phénomène chez un de mes touracos ! Génial !
J'ai attendu un instant puis je suis entrée ramasser l'oeuf pour le déposer avec le premier dans le nid... Dommage, je n'avais pas de caméra à portée de main.
Ils m'ont fait un beau cadeau les touracos en me permettant de m'immiscer ainsi dans leur intimité.
Cécile-Anne
C'est une triste chose de songer que la NATURE parle et que le genre humain n'écoute pas...
Victor Hugo