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Témoignage personnel sur la semi-liberté de mes tourterelles

Questions et aides sur l'entretien des oiseaux de compagnie et Eam.

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Magellan

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Message par Magellan » 20 nov. 2009 03:23

Témoignage personnel sur la semi-liberté de mes tourterelles

Bonsoir,

Ce soir, j'avais "un peu" envie de parler, alors je me suis dit que le faire sur un forum approprié ne me ferait pas de mal.

Dans ce sujet, je ne parle en rien de vol libre mais juste de semi-liberté. Pour ceux qui me lirait sans voir la nuance entre ces deux notions, la semi-liberté est plus large que le vol libre et ne l'inclut pas forcément, même quand il s'agit d'oiseaux (ex: ratites, oiseaux aux rémiges tronquées, handicapés,..).


Après que mon élevage en semi-liberté ait été à  plusieurs reprises compromis par les matous, après moult pensées mêlées de colère, de frustration, de résignation, et encore de frustration, la décision de stopper cette activité qui me passionne tant m'est venu à  l'esprit..

A la base, mes tourterelles vivaient en cage, en intérieur. Les laisser régulièrement en sortir ne présentait pas vraiment de risque. Depuis quelques années, après que mon couple (de tourterelles) ait commencé à  donner la vie, j'ai dû transférer leur demeure à  l'extérieur et leur trouver une résidence plus spacieuse. Bien vite, comme je m'y attendais, les parents (et surtout le père, l'oiseau domestique avec lequel j'ai eu les liens relationnels les plus forts jusqu'à  maintenant) se sont mis en devoir de montrer à  leur progéniture sevrée, le chemin de la vie (= hors de leur territoire = hors de leur cage-volière).
Les seuls moments où la tension retombait, c'était quand la famille dormait ou quand elle se promenait dans le jardin. Dans ce dernier cas, Prince, le géniteur, se montrait bien moins agressif.


Et puis, alors que j'envisageais d'acheter une nouvelle volière pour les jeunes, la semi-liberté à  causer la mort de ma colombe préférée, ma première colombe, Prince. Qu'est-ce que j'en ai versé des larmes quand j'ai retrouvé quelques unes de ses rectrices, un tas de tectrices et quelques gouttes de sang alignées..
Sa disparition a entrainé bien vite un changement dans la hiérarchie de pouvoir au sein de sa famille. Myrka, la mère, a perdu une partie de son pouvoir de domination sur l'un de ses fils qui s'est retourné contre elle mais sans la même agressivité que feu son père, heureusement. Sinon, les frère et soeurs s'entendaient bien entre eux. Ils ont vécu plusieurs mois ensemble, avec leur mère, sans problème. Ce fut le seul point positif à  la disparition de Prince.

Je n'ai pas voulu changer ma façon d'élever mes oiseaux _façon qui me tenait à  coeur_
et ma fratrie issue de deux nichées en a pâti, par la suite. J'ai perdu le seul mâle de la fratrie, unu tourterelle rieuse d'un phénotype légèrement plus pâle que le sauvage, qui promettait de ne pas se laisser abuser par les chats.
En effet, Faune était très alerte, toujours sur le qui-vive. Son vol était d'une grande précision, d'une rapidité et d'une maniabilité impressionnantes. A la moindre frayeur, il fonçait se percher en hauteur et n'hésitait pas à  transpercer les branches d'une haie touffue, d'un vol direct. Il suivait les autres oiseaux du jardin dans leur fuite et, par dessus tout, il se méfiait des chats.
Il répondait parfaitement à  mes appels et accouraient de n'importe quelle direction, en zigzaguant à  grande vitesse ou non.
Ses soeurs, Kylie et Lena, répondaient également à  mes appels mais un problème de consanguinité de longue date _je suppose_ les rendait assez gauche en vol. Kylie, l'aînée, la plus touchée par ce problème, avait du mal à  orienter ses ailes comme elle le devait. Elle fixait un point, s'envolait vers lui et se mettait aussitôt à  décrire involontairement un cercle qui l'éloignait de sa cible, plus qu'il ne l'en rapprochait... Même quand cette cible, c'était moi et que je lui montrais une "friandise". De plus, elle ne faisait aucune différence entre un moineau et un chat comme sa soeur..
Bref, la semi-liberté n'était pas faite pour elle.


Faune a perdu la vie dans mon propre jardin, un matin de bonne heure, alors qu'il avait passé la nuit dans un arbre du voisinage. La nuit je ferme la volière et il n'aurait pu y rentrer même s'il l'avait voulu au moment dramatique. Et moi qui l'avait à  plusieurs reprises appelé la veille, bien avant la tombée de la nuit, en vain, je n'ai pu être présent quand il a au besoin de ma protection, aux premières lueurs de l'aube.
Vu où j'ai retrouvé les maigres dernières traces de son existence _au pied d'une barrière de rondins de bois suffisamment large pour qu'un chat s'y promène_ surpris, il n'a pas dû pouvoir esquiver le moindre geste avant d'être lié par son agresseur.
A quoi ça sert de voler vite si le prédateur chasse à  l'affût plutôt qu'à  courre.


Je n'avais pas beaucoup d'oiseaux mais j'en ai encore perdu après et je dois dire qu'il ne m'en reste plus des masses aujourd'hui; et c'est un euphémisme.

Si seulement j'avais pu leur faire comprendre qu'ils ne devaient jamais s'éloigner de moi plus que nécessaire, que ma présence et mes yeux aux aguets leur assureraient une protection non négligeable hors de leur cage-volière, si seulement j'avais eu moi-même des ailes _histoire de pouvoir les suivre instantanément où qu'ils se dirigent_, et un moyen de les localiser immédiatement, il se peut que nombre d'entre eux seraient encore là  aujourd'hui. Si seulement j'avais été moins borné, aussi.
Mais les regrets ne servent à  rien; ce qui est fait est fait.



L'idéal aurait été de leur bâtir un vaste enclos extérieur, planté, recouvert d'un toit grillagé assez haut (4 à  5m) mais je ne pense pas qu'une telle construction soit autorisée en zone non rurale... L'idéal n°2 aurait été que mes oiseaux disposent d'une bague émettant des ondes repoussant exclusivement les chats (avec une extrême efficacité) sur une bonne quinzaine de mètres à  la ronde. Bien sûr, des ondes totalement inoffensives pour les tympans de tout le monde.
On peut toujours rêvé..


L'idéal n°3, plus réaliste, c'est l'abstention.
Bien sûr, si j'élève des espèces plus farouches et sauvages que celles que j'ai élevées jusque là , le problème ne se poserait plus. Le choix "semi-liberté" serait alors, évidemment, totalement rayé de mes pensées.
Le petit hic c'est que j'affectionne les liens forts, la communication et la confiance que je peux instaurer et entretenir avec les animaux que j'élève (même si, d'un individu sur l'autre, c'est pas toujours ça).
Or si j'élève des animaux attachants et attachés à  moi, je ne pourrais que être tenté de les voir
évoluer sur les arbres, arpenter la pelouse, s'enfoncer avec curiosité dans la neige, prendre des bains de soleil et des douches de pluie (plumage gonflé, une aile déployée, intrados orienté vers les nuages), tenter d'intimider une pie, se poursuivre dans les airs tout autour du jardin, garder, à  défaut du visuel, un contact sonore avec moi, rappliquer à  tire-d'aile vers moi à  mon appel, ou juste rentrer d'eux-mêmes dans leur logis.

Les voir disparaître au-dessus des haies, puis les voir rappliquer quelques minutes, quelques heures, quelques jours après... ou plus jamais.. les chercher le coeur gros dans tout le voisinage, sonner à  toutes les portes, culpabiliser avec légitimité, soutenir le regard des voisins bien-pensants qui s'interrogent sur les causes de leur fugue...
Croire, à  chaque "bruit suspect", entendre les appels de mes "mal-protégés"... réaliser qu'il n'en est rien... chercher, fouiller, fouiner, écouter, observer et s'époumoner, durant des heures, en vain... culpabiliser... croiser des chats, certains bien peu farouches... en compter un certain nombre... en caresser certains, tantôt les mâchoires crispées, tantôt le sourire résigné aux lèvres... puis retrouver quelques tectrices, quelques plumes de couleurs caractéristiques au pied d'une haie, et deviné que tout est fini, que tout s'est joué et que je n'étais pas là  au bon moment... foudroyer du regard les félins, sans vraiment leur en vouloir...
Rentrer les pieds traînants, ou martelant le sol avec rage. Se diriger vers les "rescapés", les pensées contradictoires, et, avec frustration, leur tailler les rémiges pour qu'ils n'échappent plus à  ma surveillance, pour pouvoir les protéger non pas semi-efficacement mais efficacement. Puis, la mémoire courte, assister à  la mue puis à  la repousse des primaires... ne pas s'y soucier en voyant les "pseudo-mutilés" peu enclins à  franchir les limites de mon jardin... Jusqu'au jour où ils maîtrisent de nouveau leur élément et qu'ils s'échappent... puis reviennent d'eux-mêmes ou accourent à  mon appel... La confiance règne et "j'oublie" de leur tailler de nouveaux les phanères... Les va-et-vient continuent... jusqu'au jour où tout s'arrête de nouveau...

La fatalité n'a pas sa place dans ces drames. Mes choix, si. Aujourd'hui, j'ai bien réfléchi et je pense qu'à  défaut de pouvoir atteindre les idéaux 1 et 2, il est préférable que j'arrête l'élevage en extérieur. Lorsque mes derniers pensionnaires-oiseaux mourront _et j'espère le plus tard possible.._ je ne renouvellerai pas cette activité qui me passionne pourtant, à  moins que les chats aient signé entre temps un traité de paix avec les oiseaux plus petits qu'eux.


Je suis heureux d'avoir tissé un lien de confiance avec un rouge-gorge de chez moi. Je ne le vois qu'exceptionnellement la belle saison mais le reste de l'année, je me régale de sa présence.
Libre, il vient à  ma rencontre quand il lui plaît ou quand il m'entend siffloter. Il chipe une petite friandise que je lui tends, au cours d'un bref vol sur place puis disparaît sous un buisson, la "proie" au bec.
Il chantonne régulièrement pour indiquer son territoire, révélant sa présence à  quiconque sait identifier son chant.
Je n'ai pas à  le surveiller. Il sait trouver sa pitance sans mon assistance. Il est parfaitement adapté à  réagir face à  la prédation, connaît le profil de ses ennemis potentiels et s'enfuit de façon réflexe dès qu'il pense déceler un danger, proche ou lointain. Libre de ses déplacements, il peut trouver d'autres points d'eau que ceux de mon jardin.
S'il lui arrive quelque chose un jour, je serai triste mais au moins je ne serai pas bouleversé par la culpabilité. La prédation fait parti de la vie sauvage qu'il mène. C'est peut-être ça, la solution: tisser des liens avec la faune sauvage tout en essayant de maintenir une certaine distance entre elle et nous, afin de ne pas pousser ceux qui nous font confiance vers des ornithophiles mal intentionnés (collectionneurs dans l'âme ou non), qui les priveraient de leur liberté sans hésiter et, bien souvent, de façon non ponctuelle, les empêchant ainsi d'apporter leur contribution au maintien du pool génétique de leur espèce.

Donc, même cette solution (loin de l'élevage) a ses limites..
A quand la solution miracle pour satisfaire pleinement les inconditionnels adeptes de l'élevage aviaire en semi-liberté?

Cordialement

P.S: Encore un ou deux message comme ça et je parviendrai à  saturer l'espace libre du forum de NVC. Gniark! Gniark!
Les moeurs des animaux me fascinent; ils sont d'une telle diversité!!
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Cécile-Anne

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Message par Cécile-Anne » 20 nov. 2009 13:57

Re: Témoignage personnel sur la semi-liberté de mes tourterelles

Bonjour Magellan,

Si tu as ressens encore l'envie de parler, à  l'occasion, n'hésites pas !
Ton texte est un beau récit qui porte à  réflexion, une expérience d'élevage (de vie ?) qui remet en question le but de notre passion.

Bravo et merci de ce partage.

Cécile-Anne
C'est une triste chose de songer que la NATURE parle et que le genre humain n'écoute pas...
Victor Hugo
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Raf

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Message par Raf » 20 nov. 2009 13:58

Re: Témoignage personnel sur la semi-liberté de mes tourterelles

Salut Magellan.

Ton récit me touche beaucoup, à  différents titres et niveaux. Merci. De par sa simplicité et transparence, sa vérité sans faux-semblants et les problématiques qu'il soulève. Celui de la prédation doit rappeler de bien mauvais souvenirs à  chacun, y compris en "conditions protégées". Nous avons ou aurons tous à  rencontrer un jour une limite aux précautions que nous prenons, la captivité n'a jamais été une protection à  toute épreuve, les pénitenciers et autres "hôpitaux" humains nous rappelant périodiquement évasions, suicides, rixtes, atteintes diverses … Et pourtant dans ces cas là , les moyens mis en Å“uvre sont bien autres que les nôtres, d'éleveurs et détenteurs d'oiseaux.
Aussi, la "responsabilité" et les précautions que l'on peut prendre pour assurer un maximum de sécurité à  nos protégés n'est pas infaillible, et le fait de les détenir comme toi en "semi-liberté" ou "semi-captivité" ne peut pas être pris comme une diminution de ces précautions (élémentaires pour certains), ou une augmentation du risque qu'on leur ferait prendre …
Je n'entrerai pas dans le débat qui conclut qu'il vaut mieux une vie courte et belle qu'une triste et longue, mais jamais je ne jetterai la pierre à  celui qui prendra et compte et essayera d'améliorer le bien-être de ses pious, de toujours repousser et tenter de diminuer les contraintes de la captivité.
Une volière protégée, doublement grillagée, électrifiée, avec détecteurs de présence ou même mines anti-personnelles dissimulées à  la périphérie, n'affranchira par exemple jamais du risque de l'effraiement, et de la nuque brisée contre la paroi protectrice.

Les prédateurs d'origine "domestique", comme les Felis silvestris catus, sont parmi les plus difficiles à  repousser, et "accepter" tant on ne peut oublier l'humain inconscient et irresponsable qui est derrière. Et, dans les conditions que tu décris, que j'ai connues, on a bien souvent pas d'autres choix que de se résigner …

Mais !

Au risque de passer pour un benêt ou autre en te déclinant différentes pistes ou solutions auxquelles tu avais peut-être déjà  pensé (ou essayé), je vais me permettre de te redonner espoir, ou peut-être me rendre co-responsable de nouveaux déboires si jamais …

Parmi les oiseaux, les columbidés priment au tableau des victimes de par leurs comportements peu méfiants … Mais ils ne sont pas les seuls. Les kakapos en psittacidés, les bernaches d'Hawaï en anatidés voient leur avenir extrèmement menacé de par cette insouciance, les dodos (drontes) y sont déjà  passés … exterminés.
Dans les columbidés, les tourterelles domestiques (descendantes des rieuses) et autres colombes, les tiennes donc si j'ai bien compris, sont sûrement au sommet de ce triste palmarés, de par en plus leur immobilisme complet face au danger.

En plus du Vol Libre, qui tu l'as bien dit n'est pas vraiment à  classer dans cette catégorie, je "pratique" aussi la semi-liberté depuis longtemps, presque toujours … Mêmes déboires, déceptions, découragements, sentiments de culpabilité …

Mis à  part les anatidés et autres gruidés qui savent se mettre à  l'abri grâce à  l'eau (ils dorment ou se reposent sur l'eau):
- 90 % de mes oiseaux "semi-captifs" (notamment psittacidés) ont (ou avaient) malgré tout leur volière; volière où je leur procure nourriture, nichoirs et … protection nocturne; une trappe qui, en fonction de son accessibilité aux prédateurs, sera fermée tous les soirs et ré-ouverte au jour; et qui sera fermée tous les X pendant X jours, en fonction de la distance trop grande que prennent jour après jour les "semi-captifs", des conditions climatiques, des indices de prédation éventuelle, de la pression des "chasseurs", des désidératas de reproduction, des mesures de protection vis à  vis des pestes aviaires …
- tous ces oiseaux sont des oiseaux vifs et rapides, pas "trop" sociables, pas des colombidés domestques …
- les autres, tourterelles et pigeons, et certains psittacidés comme psittaculas, ont … un pigeonnier ! Bâti pour, à  cause et contre les Felis silvestris catus notamment (et autres non ailés). Exemple type de fabrication: une plate forme horizontale à  mini 2,50 m de haut et 5 m de tout autre point haut (arbre, clôture, toîture …) pour interdire l'accès par bondissement, et un mât central pour l'interdire par escalade …
Sur la plate-forme, le même principe de volière protégée, avec abri, avec trappe permettant une condamnation pour les raisons pré-évoquées … Accès (du soigneur) par échelle mobile et indépendante.
Avec un peu de goût et de courage, de temps aussi, on peut réaliser de très jolies installations de ce type, pas choquantes du tout dans un jardin "classique" …

Pas d'assurances tous risques, juste une réduction des risques, des mesures et contre-mesures prises au fil des années et expériences, au résultats assez efficaces, totalement efficaces à  ce jour …

Voilà  Magellan des pistes, peut-être des espoirs de continuer à  risquer de rendre tes oiseaux heureux …sachant que tu n'es pas seul à  ressentir ces sensations, ni seul coupable, ni vraiment coupable.
Laurent Daymard
Mo Cuishle - S'enfuir, être spectateur ou s'engager …
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Association de Gestion des Intérêts et de la Réglementation, Espèces Sauvages Préservées En Captivité Ex Situ
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Dominique

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Message par Dominique » 20 nov. 2009 22:49

Re: Témoignage personnel sur la semi-liberté de mes tourterelles

Raf a écrit :Salut Magellan.

- tous ces oiseaux sont des oiseaux vifs et rapides, pas "trop" sociables, pas des colombidés domestques …
- les autres, tourterelles et pigeons, et certains psittacidés comme psittaculas, ont … un pigeonnier ! Bâti pour, à  cause et contre les Felis silvestris catus notamment (et autres non ailés). Exemple type de fabrication: une plate forme horizontale à  mini 2,50 m de haut et 5 m de tout autre point haut (arbre, clôture, toîture …) pour interdire l'accès par bondissement, et un mât central pour l'interdire par escalade …
Sur la plate-forme, le même principe de volière protégée, avec abri, avec trappe permettant une condamnation pour les raisons pré-évoquées … Accès (du soigneur) par échelle mobile et indépendante.
Avec un peu de goût et de courage, de temps aussi, on peut réaliser de très jolies installations de ce type, pas choquantes du tout dans un jardin "classique" …
Salut Raf,

Tu distingues à  juste titre les tourterelles des oiseaux vifs, rapides et peu sociable. Bon
Tout comme toi j'avais créé un point haut ( mais moins haut ) et peu ( ou pas ) éloigné des autre points trés haut.
Période de reproduction pour forcer l'attachement à  la voliere; hors chasse bien sur et estival pour profiter de l'absence de mes voisins, migrateurs juilletistes invétérés.
Les parents sortent, vont et viennent pour nourrir les jeunes. Un jour le male ne rentre pas .
La mère fini d'éléver les jeunes ( non manipulés ni familiarisés d'aucune façon à  l'éleveur ou tout autre personne).
Peu aprés elle aussi ne revient plus. Les jeunes, sevrés évoluent quelques temps dans le jardin et les environs mais l'un aprés l'autre finissent par ne plus rentrer.
Motif ... j'en sais trop rien. Possibilité ; chassés par les tourterelles rieuses, trés territoriales et agressives qui sont nombreuses par ici.
La prédation, peut être, mais en dehors du périmètre proche de leur volière .
Bref je n'ai pas retenté l'expérience bien sur et je ne crois pas que, axer son attention sur le soin apporté à  la confection de l'abri suffise à  garantir un tant soit peu le succés( même s'il y contribue certainement ).
Le contexte est aussi ( et je pense ; davantage ) à  prendre en compte.
Tu parles de mesures "totalement efficaces à  ce jour " :quoi: Ce point serait peut être interessant à  développer s'il est transposable dans un autre contexte que le tien et s'il peu répondre aux contraintes de l'envirronement.

Cdlt
Dominique
Qu'il est dommage de voir souvent tant d’énergie dépensée à la confection de volière et si peu à l'enrichissement intérieur (confucius )
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Message par Magellan » 20 nov. 2009 23:29

Re: Témoignage personnel sur la semi-liberté de mes tourterelles

Bonsoir,

C'est moi qui vous remercie, vous tous qui avez pris la peine de lire mon message jusqu'au bout, malgré sa longueur.
Merci, Cécile-Anne et Raf, pour vos commentaires et vos conseils.
Il est vrai que la possibilité de se confier à  des personnes susceptibles de pleinement nous comprendre (qu'ils partagent ou non nos opinions) apaise beaucoup l'esprit, et peut souvent inviter à  la réflexion quelques personnes réceptives. Je ne manquerai pas de rédiger un article cinq fois plus long la prochaine fois qu'une forte pensée me turlupinera. ;-)

J'ai envie de relever quelques points que tu as évoqué, Raf:
:oeuf: Tout d'abord, il n'y a rien de benêt à  proposer des solutions à  quelqu'un qui en cherche, qu'elles soient simplistes, complexes ou déjà  explorées.
:oeuf: Beaucoup de personnes pensent que ceux qui élèvent leurs oiseaux en semi-liberté le font de manière égoïste et qu'elles ne se soucient que du plaisir de leurs propres yeux. Si les animaux n'éprouvaient aucune émotion dans et hors de leur cage, et que leurs balades en extérieur n'influençait en rien l'état de leur santé, on pourrait le penser.
:oeuf: J'avais plutôt envisagé de me procurer des oiseaux de plus grande taille, à  même de tenir en respect les chats les plus excités, mais toute cette réglementation, nécessaire mais d'une complexité contraignante, pour détenir certaines espèces "intéressantes" (elles le sont toutes) m'a rapidement découragé. Et puis, qui dit grands spécimens dit besoin d'un vaste logis. Mon jardin n'est pas rikiki mais il n'est pas immense non plus, surtout depuis qu'il est bien planté..
:oeuf: Je confirme, les tourterelles rieuses domestiques ne sont pas les oiseaux les plus vifs et les plus farouches (Faune fut ma petite exception). Et elles passent plus de temps les ailes fermées qu'en l'air. Leur vol est rarement longuement soutenu.
:oeuf: L'idée d'un petit pigeonnier est intéressante, même si sa construction m'obligerait à  faire quelques aménagements dans mon jardin. Par contre, une fois à  l'extérieur de leur refuge, les chats pourraient encore se servir. L'idéal serait que la partie de la ville, qui jouxte tout le pourtour de ma propriété, soit surélevée via un système de pilotis, et, bien sûr, qu'aucun voisin de cette zone privilégiée ne possède de chats.
En clair, un pigeonnier géant adapté aux humains. :lol:
:salut:
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Message par trinette » 21 nov. 2009 00:06

Re: Témoignage personnel sur la semi-liberté de mes tourterelles

Bonjour
Les anciens avaient des pigeons dans leur grenier..
Si tu peux aménager un coin de ton grenier.. là  au moins pas de chats.

Les pigeons sont très faciles, résistent aux maladies, au froid..
Le seul truc c'est la première fois que tu les laches (il faut juste attendre la 1er couvée pour les lacher et ils reviennent pour leurs jeunes ensuite c est un plasir de voir voler ton groupe de pigeons..
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Magellan

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Message par Magellan » 21 nov. 2009 01:24

Re: Témoignage personnel sur la semi-liberté de mes tourterelles

Bonsoir Trinette,

L'idée du grenier-pigeonnier est très intéressante, tant que la pièce qui y fait office est bien isolée du reste de l'habitation. Ainsi, la taille de mon jardin n'aurait plus aucune importance (malgré l'apport des nouvelles naissances). Cette idée me plaît bien. Merci.

Juste en passant, je me demande si les pigeons ont la capacité d'auto-réguler la densité de leur population instinctivement ou s'ils continueraient à  se reproduire puis à  s'entasser comme des sardines dans la pièce-pigeonnier, en cas de naissance ininterrompue de jeunes.
Je me demande si leur instinct les pousserait, ou non, à  scinder leur population en deux: une partie qui resterait et l'autre qui partirait à  la recherche d'un nouveau foyer. Bref...


En revanche, si les bisets domestiques font parti de mes oiseaux préférés, ils produisent des fientes bien salissantes. Dans leur pièce du grenier, ce ne serait pas bien gênant mais une fois lâchés au beau milieu de ma zone pavillonnaire (et ce, même en petit groupe), je devine déjà  la tête des voisins quand ils les verraient arpenter leur terrasse, leurs bords de fenêtre, leur toit, leur véhicule, (...) en y laissant leurs nombreuses cartes de visite..

Si un jour je déménage à  la campagne et que chaque propriété du voisinage dispose d'un VASTE terrain, je m'initierai aussitôt à  leur élevage, et probablement à  d'autres, mais pour l'instant, c'est pas trop possible, malheureusement.

Et puis, bien que le groupe ait tendance à  protéger l'individu de la prédation, avec les nombreuses haies qui se dressent ça-et-là  tout autour de chez moi, propices aux guet-apens des félins, je me demande à  quel point ils seraient en sécurité..

Cdlt.
Magellan
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