Je viens d'entendre, sur la chaîne TV Antenne Réunion, qu'il y avait eu une "pluie d'oiseaux morts" du côté de St-Benoît !? notamment des cardinaux et des tisserins, certainement empoisonnés... As-tu des nouvelles de cette probable pollution ? Heureusement, tu te trouves un peu loin de St-Benoît et je souhaite que ton jardin ne connaisse pas ce malheur. A propos, nous avons, chaque fin d'après-midi, la visite de Guêpiers de Madagascar (merops superciliosus), ils viennent planer jusqu'à raz de terre en nous frôlant parfois. Leur colonie est à environ 500 mètres de notre maison. En as-tu des photos ?
Merci pour l'idée des crevettes séchées (ici des tsitsiky maiky). Je pensais à la farine de poisson mais les crevettes se trouvent ici sur le marché. Peut-être que je sors un peu du sujet de ton forum mais j'ai fais des études de biologie (c'est bien vieux tout ça) et avais, il y a longtemps, calculé au moyen d'un tableur diverses provendes destinées aux poussins, poules pondeuses, etc. Mais, pour obtenir un résultat valable, encore faut-il connaître les besoins alimentaires des animaux. Or, connaît-on réellement la physiologie des différentes espèces de perroquets, en l'occurrence des canas ici ? Il est bien évident qu'un lori aura d'autres besoins qu'une perruche de Patagonie. Les canas, durant de longues périodes, ne mangent pratiquement que du paddy (voir la thèse suivante
www.madadoc.mg/7900_CONTRIBU%20AGAPORNIS.pdf ), aliment carencé. Puis encore faut-il que les aliments donnés p. ex en EAM soit tolérés par l'organisme de l'espèce d'oiseau. Le tourteau d'arachide est riche en "bonnes" protéines mais présente une toxicité certaine...etc, etc. Donc, fabriquer un aliment pour bébés oiseaux est une gageure hautement empirique.
Au sujet de la destruction du biotope malgache : je n'ai que rarement eu audience avec les Malgaches adultes en voulant leur parler de leur magnifique nature à préserver. On pourrait écrire un livre ç ce sujet... Mais, par contre, les jeunes ont les oreilles mieux ouvertes et l'esprit curieux. Nous avons une école ici (375 élèves depuis les tout petits jusqu'au collège) et donnons des "leçons", le plus possible ludiques, hors programme officiel, concernant l'environnement en général. En passant par "toucher un caméléon" (ce sont invariablement les filles qui s'y mettent en premier !) ou un boa, des visites des parcs les plus proches (Ranomafana - signifie "eau chaude" -, forêt primaire étagée de 700 à l400 mètres, l'Isalo, ruiniforme, avec une flore et faune rare et endémique), l'intérêt de ces petites têtes brunes est bien palpable. Peut-être que quelques-uns d'entre eux se souviendront que leur pays mérite d'être protégé ?
Cordialement