zozio auvergnat a écrit :Hervé21 a écrit : je pense que trois ou quatre générations suffiraient à faire le tri parmi les oiseaux porteurs et non-porteurs.
Celle d'Anthony est plus radicale mais rejoint mon constat: ne pas empêcher les parents de faire leur propre sélection, pendant plusieurs générations et accepter de perdre les oiseaux les plus recherchés (mutants)...
Le fait de croiser un pur par un porteur ne va générer que des supposés purs avec parmi eux, des porteurs qui vont passer de génération en génération sans que l'on s'en aperçoive, Non ?
Pour bleu et poitrine blanche certes, mais les prédateurs auraient tôt fait d'éliminer ceux qui sont trop facilement repérables, voire simplement différents de la majorité.
Il me semble toutefois que des sujets à poitrine blanche avaient déjà été vus dans le milieu naturel; mutation spontanée, viable apparemment.
En fait, si l'on ne parle pas de réintroduction, je ne vois pas bien où est le problème d'avoir des oiseaux porteurs (si les lignées sont suivies certes): on obtient tjs des sujets classiques dans les nichées (à moins de faire mutant x mutant); et même s'ils sont porteurs, où est le problème puisque cela ne se distingue pas à l’œil profane ? Statistiquement porteur x porteur = 25% de classiques...
Celui qui veut une souche "pure" de classiques, doit travailler comme toute souche, par élimination des sujets non souhaités; cela ne me paraît pas différent du travail de tout éleveur désireux de maintenir un type.
L'exemple cité par M. Wessel van der Veen donne une illustration de ce que l'on peut en effet craindre: retrouver des sujets mutants alors que l'on croyait avoir éliminé tout porteur... On peut aussi objecter qu'en Gould, contrairement à d'autres espèces, les mutations dont sont porteurs les oiseaux sont souvent discernables par l’œil de l'expert: reflets bleutés pour les /bleus (alaires ou sur le dos), nuance jaunâtre sur la nuque pour la poitrine blanche, sans parler de l'aspect de la peau nue des oisillons au nid.
Loin de moi l'idée de dire qu'il serait chose simple d'obtenir une souche "pure" en peu de temps, mais cela me semble possible, au même titre que tout caractère que l'on souhaite fixer; même si cela peut paraître paradoxal quand on parle de sujets classiques.
Encore une fois, l'élevage du gould, avec ses qualités originelles a apporté déjà de grands bonheurs aux éleveurs des générations précédentes; pourquoi se priver de plaisirs nouveaux, en sachant que le génotype classique est tjs celui qui résiste le mieux en élevage (d'où l'emploi de porteurs) ?
Pour illustrer mon propos sur la sélection naturelle pratiquée par les parents, il me semble d'autre part que l'élevage en colonie pratiqué en volière nécessite la réintroduction régulière de sujets mutés si l'on veut garder une certaines diversité dans sa volière: l'ensemble tendant irrémédiablement au fil des reproductions vers une dominante numéraire du phénotype classique; ce qui ne manquerait pas, à plus ou moins long terme certes, de mener à l'élimination des sujets mutants...