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Info interessante!)

Posté : 24 oct. 2004 22:50
par invité t
Après les colliers vient ensuite les Alexandres :)
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Une troisième perruche nicheuse en Région bruxelloise : la Perruche alexandre Psittacula eupatria
Anne WEISERBS, Michel JANSSENS & Jean-Paul JACOB

La Perruche alexandre est le troisième Psittacidé nicheur en Région bruxelloise. Observée depuis 1998, sa nidification a été confirmée en 1999 et 9 couples nicheurs ont été dénombrés en 2000. Ailleurs en Europe, la Perruche alexandre est très peu répandue, sa nidification ne semble établie qu'en Allemagne.

Introduction

Depuis plus de vingt ans, deux espèces de perruches nichent en Région bruxelloise : la Perriche jeune-veuve (Myiopsitta monachus) et la Perruche à  collier (Psittacula krameri). D'autres espèces sont sporadiquement observées à  l'état libre, en général des oiseaux isolés. La Perruche alexandre (Psittacula eupatria), également nommée Perruche à  épaulettes, est par contre en cours d'installation dans le nord de la ville : elle est régulièrement observée depuis 1998 et sa nidification a été établie à  partir de 1999.

L'espèce

Très semblable et congénérique de la Perruche à  collier, la Perruche alexandre est une des plus grandes Psittacula (longueur moyenne de 58 cm contre 40 cm pour la Perruche à  collier) en raison notamment de ses rectrices proportionnellement très longues. Comme la Perruche à  collier, elle a un plumage à  prédominance verte, le bec est rouge et le mâle a le menton noir se prolongeant sur la base du collier rose-bleu, absent chez la femelle. Les variations entre les cinq sous-espèces reconnues portent notamment sur la coloration de la tête, de la nuque et du bord supérieur du collier (DEL HOYO et al., 1997). La Perruche alexandre se distingue de ses congénères principalement par la tache bordeau des couvertures, très visible sur le dessus des ailes, le bec massif et sa grande taille. Le vol est direct et rapide.



L'espèce est reprise en annexe II de la Convention de Washington (CITES). Son aire de répartition naturelle comprend le sud du Népal, le piémont himalayien, toute l'Inde et le Sri Lanka; elle s'étire à  l'est jusqu'au Viêt-nam. Au nord-ouest, des populations locales se trouvent en Afghanistan et au Pakistan. Dans cette aire, l'espèce est généralement commune, mais se raréfie dans la partie est et devient sporadique au sud. Ainsi, elle a sensiblement régressé au Sri Lanka, est rare au Myanmar et la collecte des jeunes au nid engendre des déclins en Thaïlande ainsi que probablement dans d'autres régions de l'Indochine (DEL HOYO et al., 1997; GRIMMET et al, 1998; JUNIPER & PARR, 1998). Oiseau de compagnie courant (notamment en Inde et en Thaïlande), sa présence autour de Karachi (Pakistan), Bombay et Calcutta (Inde) résulterait d'oiseaux échappés de captivité (ALI, 1996; JUNIPER & PARR, 1998).

Son habitat comprend des forêts humides et sèches, des jardins arborés, des zones cultivées, des mangroves, des pinèdes subtropicales à  Pinus roxburghii et des plantations de noix de coco, qui sont souvent situées sous 900 m d'altitude. On peut noter qu'au Bandhavgarh National Park (nord de l'Inde), elle montre, par comparaison avec la Perruche à  collier, une préférence pour les forêts plus denses (JUNIPER & PARR, 1998).

La Perruche alexandre se rencontre généralement en petits groupes mais forme des rassemblements plus grands là  où la nourriture est abondante ainsi qu'aux dortoirs. Ceux-ci sont souvent communs avec d'autres espèces (WOODCOCK, 1980). Sa nourriture se compose d'une grande variété des graines d'espèces sauvages ou cultivées, de fleurs, de bourgeons, de jeunes feuilles, de nectar, de fruits et de légumes; elle est considérée comme une peste agricole dans certaines zones, entre autres au Pakistan. La Perruche alexandre niche dans des cavités d'arbres feuillus et de cocotiers, très rarement dans des bâtiments. Elle se tient en général loin des habitations humaines. Elle serait capable de creuser elle-même des cavités, bien qu'elle occupe aussi celles de barbus et de pics (JUNIPER & PARR, 1998). La reproduction s'étend de novembre à  avril; les 2 à  4 oeufs sont couvés 19-21 jours (ALI, 1996; DEL HOYO et al., 1997). Plus tard dans l'année, elle est plus ou moins erratique et entreprend même des migrations dans le nord de l'Inde.

La population bruxelloise

Il arrive régulièrement que des psittacidés échappés de captivité soient observés en région bruxelloise (notamment Psittacula spp, Melopsittacus undulatus, Nymphicus hollandicus, Ara spp, Amazona spp., Cacatua galerita, Poicephalus senegalus). En général, il s'agit d'oiseaux solitaires et/ou d'espèces inadaptées à  notre climat; leur présence au sein de l'avifaune bruxelloise est donc anecdotique. Les premières observations de Perruche alexandre remontent au 14 mai 1998 : deux individus sont observés dans un groupe de Perruches à  collier au dortoir d'Evere. On ne peut toutefois exclure une discrète présence antérieure. Lors des recensements ultérieurs à  ce grand dortoir de Perruches à  collier, l'espèce sera régulièrement détectée au cri. En 1998, il n'y eut aucune preuve de nidification. Il est cependant possible que celle-ci soit passée inaperçue, vu la ressemblance avec la Perruche à  collier.

Au cours de la saison de nidification de 1999, 6 couples nicheurs ont été découverts au nord-ouest de Bruxelles (SCAILLET, 1999; obs. pers.). Deux couples étaient cantonnés dans les zones boisées du parc Roi Baudouin (phase I) et quatre autres au bois de Dieleghem. Les massifs arborés du parc Roi Baudouin forment une futaie à  taillis clair dominée par le hêtre (Fagus sylvatica) en mélange avec d'autres feuillus : frêne commun (Fraxinus excelsior), érable sycomore (Acer pseudoplatanus)... Le bois de Dieleghem jouxte le précédent et est également constitué d'une futaie claire dominée par le hêtre et comprenant des frênes, des charmes (Carpinus betulus), robiniers (Robinia pseudacacia)…

Le développement exponentiel de la population de Perruche à  collier (WEISERBS & JACOB, 1998 et en prép.), a soulevé des inquiétudes quant aux conséquences de la progression potentielle de cette nouvelle espèce. Dans la mesure où les effectifs de la Perruche alexandre étaient encore très réduits, une campagne de capture a été envisagée par l'IBGE (Institut Bruxellois pour la Gestion de l'Environnement) en 1999 afin d'empêcher son implantation. Cette entreprise délicate n'a cependant pas pu être menée à  bien.

En 2000, 9 couples nicheurs ont été dénombrés dans les deux même parcs : huit dans des hêtres et un dans un platane à  feuilles d'érable (Platanus x hispanica). L'un des hêtres était situé en lisière du bois, jouxtant des jardins privés. Dans trois cas, un autre cavernicole nichait dans le même arbre : le Choucas des tours (Corvus monedula), le Pigeon colombin (Columba oenas) et la Perruche à  collier. Aucune interaction particulière n'a été observée. A titre anecdotique, une parade a été observée entre une Perruche alexandre et une Amazone à  front bleu (Amazona aestiva xanthopterix). L'Amazone s'est posée sur la branche où reposait une Perruche alexandre, s'est avancée vers elle et s'est blottie contre son flanc. Elle a poursuivi ses "avances" jusqu'à  la bécoter, les deux oiseaux s'entrelaçant le bec ouvert. Cet individu solitaire, probablement échappé de captivité, s'est par contre montré agressif à  plusieurs reprises envers la Perruche à  collier.

Les informations concernant la période de nidification sont partielles mais semblent indiquer qu'elle s'étend de février à  juillet.

Dès son apparition en Région bruxelloise, la Perruche alexandre s'est mêlée à  la population de Perruche à  collier : dortoir et sites d'alimentation communs, proximité pendant la reproduction. En effet, les deux sites de nidification sont situés dans une zone où la population nicheuse de Perruche à  collier est particulièrement dense par rapport au reste du territoire. Par ailleurs, la Perruche alexandre est fréquemment observée se nourrissant en compagnie de la Perruche à  collier. Plus vorace que celle-ci, elle consomme notamment des chatons de saules (Salix sp.), des bourgeons de marronniers d'Inde (Aesculus hippocastanum), des fruits d'ormes champêtres (Ulmus minor), des merises (Prunus avium) et des faînes (SCAILLET, 1999). En outre, la Perruche alexandre fréquente avec régularité le dortoir d'Evere, situé à  environ 6 km des deux sites de nidification, où un nombre record de plus de 4.000 Perruches à  collier se rassemblaient quotidiennement en été 2000 (WEISERBS & JACOB, 2000). Dans cette masse, il est impossible de dénombrer avec précision les Perruches alexandre. D'autant plus que la petite population n'arrive pas au dortoir en un seul groupe mais est disséminée dans les différents groupes de Perruches à  collier.

En dehors du dortoir et des sites de nidification, l'espèce a également été observée ponctuellement en 2000 au bois du Laerbeek (Jette), au square Palfijn (Bruxelles II) et à  proximité du parc des expositions (Bruxelles II), soit dans un rayon de 1,5 km autour des sites de nidification (Fig. 1). Elle a également été observée au bois du Wilder (Berchem Sainte Agathe) en 1999, soit à  plus de 3,5 km de ceux-ci (X. Michel, com. pers).

Discussion

Actuellement, le caractère anecdotique des observations en dehors des deux sites de nidification et les observations au dortoir laissent supposer que la population totale serait d'environ 20-30 individus.

La Perruche alexandre, qui montre des dispositions à  "parler", est régulièrement tenue en captivité (importation, élevage) mais était peu fréquente et assez coûteuse à  l'achat (de l'ordre de 15-18.000 FB le couple) avant le récent développement de l'élevage en captivité. Celui-ci s'est révélé assez facile, ce qui permet une relative multiplication des oiseaux d'élevage, même s'ils restent bien plus rares que la banale Perruche à  collier, avec laquelle des hybridations occasionnelles ont lieu. On pouvait donc s'attendre à  une multiplication des observations d'oiseaux libres, vis-à -vis desquels les congrégations de Perruches à  collier sont sans nul doute attractives.

La petite population bruxelloise semble être une des rares connues en Europe. Des observations d'oiseaux libres sont mentionnées en Grande-Bretagne, parfois en compagnie de la Perruche à  collier (MORGAN, 1993) et en nombre localement croissant au Norfolk (TAYLOR et al., 1999); une reproduction isolée en 1997 au nord de Liverpool est citée par OGILVIE (1999), qui donne pour commentaire : “This species has previously bred, rarely, in the wild in the United Kingdom”. Il ne semble donc pas y avoir de population férale en Grande-Bretagne à  l'heure actuelle. Ailleurs, la reproduction n'est signalée, à  notre connaissance, qu'en Allemagne : en Hesse à  Wiesbaden (ZINGEL, 1997) et en Rhénanie-Westphalie où 11 couples ont été trouvés en 1993 et 1995, puis 10 au moins en 1997 à  Cologne, outre des observations isolées dans d'autres villes (KRETZSCHMAR, 1999). La Perruche alexandre est donc un nicheur récent, encore très localisé et peu nombreux en Europe.



Dans l'état actuel des connaissances, la présence de l'espèce ainsi que la densité importante de Perruche à  collier dans les deux sites de nidification ne semblent pas affecter les populations des autres cavernicoles. En effet, les relevés réalisés en 2000 dans le cadre du Nouvel Atlas des oiseaux nicheurs de Bruxelles ne révèlent pas de déclin apparent par rapport aux inventaires précédents: à  titre indicatif, 6 cavités ont été occupées par le Pigeon colombin pour les deux sites. Il est aussi à  remarquer que, dans les deux parcs, l'abondance en cavités est exceptionnelle, au point qu'au moins 15 cavités occupées par des perruches en 1999 sont restées inoccupées en 2000. Cependant, on ne peut affirmer qu'il n'existe pas d'incidence négative sur les autres populations d'oiseaux (par exemple, l'obligation d'utiliser des cavités de moindre qualité); cette question mériterait une étude plus approfondie.

Pour voir le texte original c'est là  ;-) http://www.aves.be/perruche_alexandre.htm

A bientôt!

Posté : 24 oct. 2004 23:29
par exotic
:salut: se sont des perruches échappées (ou volontairement lachées !) de captivité :-( ca peut faire sourire ou trés" exotique" dans la campagne bruxelloise :roll: mais maintenant elles se sont + ou - établies dans la nature :roll: et le problème c'est que les 2 espèces peuvent s'hybrider et qu'elles peuvent peuvent causer des dégats dans les cultures et qui sait sur la faune et la flore locale :?: mais qu'est ce que la municipalité de bruxelles attend pour les capturer :quoi: ... :fou:

Posté : 25 oct. 2004 09:13
par antoine
c etait tres interessant tiny!
j'ai été étonné quand ils parlent d'un amazone a front bleu a bruxelle (comment fait il pour vivre?) parce que c'est quand meme un perroquet
la sa m'épate!
:ohh:

Posté : 25 oct. 2004 09:19
par eric du 13
:slt: des groupes de perruches a collier ont été observée aussi a marseille.
je crois que c'est prune qui avait fait un article sur le sujet.
:bravo: pour l'article complet de tiny :bravo: :bravo: