Salut.
José a écrit :Quand on pratique de la sorte, on le fait avec de très bons oiseaux, et pas avec des oiseaux qui ont déjà des défauts au départ.
Tu parles phénotypiquement, mais en terme
de génotype (résistance aux maladies, variations métaboliques, malformations, dégénerescence, faiblesses congénitales …), tu n'en sais strictement rien. Cela s'appelle jouer à l'apprenti sorcier …
Problématiques principales liées à la consanguinité:
1- renforcement des allêles récessifs.
- Chaque gène à différentes formes, les allèles.
- Chaque gène est en double exemplaire : 1 venu du père, et un venu
de la mère.
- Un individu peut donc avoir 2 allèles identiques pour un même gène (il est homozygote pour ce gène), ou deux allèles différents (il est hétérozygote pour ce gène).
- Si les allèles sont différents (par exemple 1 yeux bleu, 1 yeux noir), que se passe t'il ? Un allèle (dit dominant) s'impose, et l'autre (dit récessif) ne s'exprime pas. Il est là , mais dormant.
- La plupart des maladies génétiques sont des allèles récessifs. Normal : lors d'une mutation pathologique (qui rend malade), l'individu meurt si l'allèle est dominant, mais survit si l'allèle est récessif (dormant) -> donc on ne trouve guère d'allèles pathologiques dominants, ils sont en général récessifs.
- les allèles récessifs ne s'expriment que s'ils sont en 2 exemplaires homozygotes (le même venu du pêre et
de la mêre).
- La consanguinité renforce le nombre des cas d'homozygoties (si le pêre et la mêre sont frêres et soeurs, ils ont plus ou moins les mêmes allèles, qu'ils ont hérités
de leurs parents).
- Si il n'y a pas d'allèles récessifs pathologiques, il n'y aura pas
de problèmes particuliers. Si il y a un allèle récessif pathologique, il finira par contre par ressortir (à partir
de la F3).
- Cela dépend des allèles présents dans le groupe
de base. Ainsi, la plupart des animaux domestiques actuels, des races
de chiens, les variétés d'élevages
de poissons exotiques sont issus
de groupes qui dépassaient rarement quelques individus, et qui sont donc à l'origine fortement consanguins. Des fois cela marche, et d'autres fois, c'est la cata.
2 - perte
de variabilité dans les allèles.
- Une espèce peut avoir un même gène en une seule version (allèle) ou en 50 versions.
- Si on crée un groupe avec 2 individus, on aura pour un même gène au maximum 4 versions (2 chez le père, et 2 chez la mère), moins s'ils ont certains allèles identiques.
- le sous-groupe est donc moins diversifié que la population d'origine.
- En cas
de maladie,
de famine,
de stress, etc.....il aura moins
de capacité
de s'adapter.
- La spéciation (l'apparition
de nouvelles espèces) passe souvent par un phénomène d'isolement et donc d'appauvrissement génétique d'un groupe d'individus. Certains n'y survivent pas…
Au final, la consanguinité est à éviter
Qu'on le fasse avec des Domestiques (et les
races que l'on a créé) me dérange déjà pas mal, mais avec des non-domestiques dont le Patrimoine d'élevage est maintenant figé (plus d'importations, ni
de prélèvement dans la nature) me paraît irresponsable.
Je me place bien sûr sur le plan
de l'Ethique, ausi bien dans le fait
de risquer
de créer des souffrances par une non-maitrise des conséquences possibles
de la consanguinité, que
de la perte
de souches "pures et propres" …