C'est bien toute la difficulté de la taxonomie que de trouver un consensus et d'établir des conventions de classification des espèces, lesquelles conventions changent assez régulièrement d'ailleurs, au gré des évolutions de la science...
Disons que chez certaines espèces existent des coefficients de variabilité d'un individu à l'autre plus ou moins importants, qui peuvent l'être d'ailleurs de façon trés importante, comme, par exemple, chez certaines amazones, sans pour autant que le critère géographique entre en ligne de compte...
Il faut de toutes façons que ces espèces soient jugées suffisamment "homogènes" quant à leur populations (un ensemble de caractéristiques communes qu'elles partagent toutes, ce qui est le cas avec
Interemedia), leur aires géographiques, leur comportement et surtout, leur biologie.... cette évaluation étant conventionnelle et consensuelle, elle est par nature sujette à remise en question et suceptible d'évoluer...
Mais n'oublions pas que nous sommes toujours à un instant "t" des processus évolutifs... si par l'entremise d'un boulversement géologique par exemple, les populations de perruches à tête de Prune et celles à tête rose se trouvaient aujourd'hui en contact, il y a fort à parier qu'apparaîtrait tout au long de la zone de contact une population hybride qui progressivement évoluerait de façon autonome, jusqu'à crée une espèce distincte... par contre, si ces populations restent séparées suffisamment longtemps (à l'échelle de 500 000 ans minimum selon certaines recherches, mais plus sûrement quelques millions d'années), les hybrides ne seront plus féconds, ou ne pourront carrément plus exister.... le dernier mâle sauvage de ara de spix aurait pu en témoigner, lui qui s'était "remarié" à une femelle de ara d'Illiger, a bien essayé d'avoir descendance... en vain...