jadis04 a écrit :Ce que je voulais dire c'est que en tant que novice (je préfère tes termes qui sont mieux appropriés) sans parler élevage, je pourrai me permettre de garder un oiseaux stérile, tout cabosseux et non bagué pour le plaisir alors qu'un véritable éleveur ne peut se permettre de le mettre à son élevage.
Un oiseau avec des tares, doit-être écarté de la repro (et c'est tout à votre honneur !), contrairement à quelqu'un qui prend un oiseau pour compagnie, mes termes sont mal appropriés je pense car sans aller non plus dans l'extrême, certain oiseaux atteints de maladie graves, incurables et surtout contagieuses devraient être écartés tout court (ppfb...).
Tu sais jadis, des oiseaux "estropiés" j'en ai et je pense que beaucoup en ont dans leur élevage. Les détenir c'est un fait, les écarter de la repro cela en est un autre.
S'il s'agit juste d'un petit hic non transmissible, pourquoi l'écarter de la repro ? J'ai un mâle moustache qui vit sur deux moignons, je n'ai pas supporter l'idée de le laisser vivre seul en cage, rebuté...Et je l'ai mis en volière avec une belle femelle n'en espérant aucunement des jeunes. Et depuis trois ans il me fait de magnifiques jeunes !
Ce que je voulais dire par là c'est qu'en tant qu'éleveur nous restons amateurs avant tout, mais petit à petit on prend plus conscience des risques encourus, et on évite de faire rentrer certains sujets dans l'élevage. C'est sûr qu'un bel oiseau peut aussi apporter une belle merde d'où la nécessité des quarantaine, mais prendre un oiseau qui présente visiblement beaucoup plus de "risques", perso, maintenant je m'abstiens.
Après si un amateur veut acquérir cet oiseau je le félicite s'il peut lui procurer du bonheur et remédier à ses problèmes. Là est le but.
Moi aussi je l'ai fais. J'ai aimé une grise comme jamais je n'ai pu m'attacher à un autre piaf...Mais juste une tite tête plumée. Un oiseau sauvage, meurtri, qui est devenu aussi proche que possible. Mais un oiseau dans cet état demande une attention et un boulot énorme. Si c'est juste un petit truc à remettre en ordre (régime alimentaire) c'est parfois faisable. Mais il faut bien se rendre compte que le combat est bien plus dur à mener !
J'ai passé des années à chercher, faire des examens (plumes, sang, radio, fientes, prélèvement jabot, etc) et finalement il s'agissait d'un réel trouble du comportement. Un piaf qui logeait dans le couloir d'entrée d'un toilettage canin et en compagnie d'un timneh qui l'a piqué....Alors entre les poils, les puces, les produits, les mioches qui frappent la cage en entrant, les courants d'air, les temps de repos non respectés et j'en passe....l'oiseau est tombé dans le picage au sens absolu du terme. Le hic ? C'est que des examens auraient révélés que le cerveau réagit à l'agression liée au picage en secrétant des endorphines, et ceci semble devenir pour certains sujet comme une véritable drogue. Finalement, même en ayant retrouvé un bien-être global, ils ne peuvent plus s'en passer...C'était le cas de la mienne qui finalement a finit par me chopper une pneumonie et m'a claqué dans les mains après plusieurs jours où je devais lui faire des piqûres....
Pour répondre à benague, il y a eu des hématologies, recherche de présence de métaux lourds, bactériologie, examens des plumes et de la peau, etc...Après je ne suis pas assez calée pour rentrer dans les termes "techniques"
Comme dit, la première des choses selon moi est de s'assurer que la source n'est pas d'origine virale. Ensuite, à tout un chacun de choisir d'aider cet oiseau à s'en sortir. Moi à ce niveau, j'ai donné et je n'en suis pas sortie indemne...Alors je ne renouvellerais pas l'expérience.
Quoi qu'il en soit, il ne s'agit pas ici d'un oiseau qui vaut 0 euros au contraire...Mais donné autant ça me parait "abuser"....Faut quand même pas prendre les gens pour des billes !