Salut.
Tout d'abord, je ne suis aucunement instituteur, mais la leçon de morale telle qu'elle existait "avant" n'était ni pédante, ni de visée à abaisser l'autre. Elle servait à expliquer, développer et à être illustrée. Petit rappel historique, ou nostalgique:
http://psyblog.blogs.psychologies.com/b ... -mora.html
Et s'il fallait partir d'une des classiques maximes de l'époque, on pourrait choisir celle-ci:
Afin de devenir un homme honnête et un bon citoyen, observe les conseils de la morale.
"Je sais tout, je suis le meilleur" … J'essaye de l'écrire pour voir … Mouais … j'l'avais jamais fait avant … J'suis pas convaincu … Et je pense que les autres non plus ! Certitude, les nombreuses personnes que je croise ou côtoie dans la "vraie vie" savent que j'en suis loin.
Et quand bien même, celui qui veut le dire une fois, dix fois … doit s'en lasser lui-même.
Pour répondre complètement à ce post, il faut, je crois, le disséquer. Je rappelle avoir apparemment outrepassé droit et morale en déplaçant (tel que demandé) une question en un endroit conforme pour y obtenir réponse. Le débattant (ou les ?) s'est retiré arguant une volonté cachée de ma part de polémique gratuite … Aucun jugement de ma part, ni l'endroit, ni aucun intérêt pour quel que participant que ce soit de ce forum.
Dans le titre, je crois qu'il faut (momentanément au moins) séparer le bénévolat (qui s'exerce généralement au sein d'une association, d'un syndicat ou d'une structure publique) de "l'élevage amateur".
Certains d'entre vous l'ont déjà défini, et plutôt bien, montrant dés à présent une
certaine pluralité.
Déjà , tout le monde conviendra que l'on doit déjà le limiter au sein de notre forum
aux seuls oiseaux (alors qu'il peut s'appliquer à toutes autres sortes d'animaux) …
L'élevage, qui par définition entend
mise en conditions de reproduction,
reproduction elle même et/ou
élevage (assistance ou surveillance à la croissance et au développement vers l'âge adulte ou autonome, voir mâture), qui peut se faire sans aucun reproducteurs (à partir d'Å“ufs ou de poussins acquis auprès de tiers). Mais, conventionnellement, on y adjoint également de simples
détenteurs d'oiseaux (légalement et dans certaines conditions, on peut être responsable d'un établissement d'élevage dés le premier oiseau, ou seul et unique oiseau …). Aussi commence-t-on à voir poindre une grande palette de
motivations,
objectifs et donc
méthodes.
Je résumerai rapidement en "catégorisant":
-
compagnie
-
agrément
-
préservation
-
sélection
-
production
Voici la pluralité dont je parlais plus haut, la palette, l'éventail, la grande diversité de la famille, ou appellation, élevage(s) et éleveur(s).
On peut les connaître, les juger différents, complémentaires ou opposés.
Dans tous les cas, constater et donc accepter leurs existences, et peut-être les respecter, qu'on les connaisse un peu, bien, très bien … ou pas du tout.
Les oppositions, voir conflits que nous constatons (voir auxquels nous participons) sur ce forum, sont presque tous issus de cette diversité, et très souvent du traitement humain (ou français) de la différence, à savoir ne pas la respecter, la dénigrer, la nier ou vouloir l'éradiquer.
Pourtant, certains "éleveurs" ont quelques oiseaux de salon (
compagnie), une ou des volières paysagées sans objectifs de reproduction (
agrément), quelques individus rares ou peu communs (
préservation), travaillent quelques lignées de couleurs ou de chants, font quelques concours (
sélection) et ont aussi quelques oiseaux en reproduction plus "intensive" dans un but de vente des jeunes, pour amortir les coûts ou améliorer l'ordinaire (
production) … et démontrent donc à eux seuls que ces catégories ne sont pas incompatibles.
Mais on comprendra aisément que pour la majorité des pratiquants de l'un, les autres pratiques ne soient pas intéressantes, voir même contradictoires aux leurs … de leur point de vue.
Si et quand c'est avec respect (de l'autre pratique, comme de l'autre pratiquant), aucun problème, cela peut donner lieu à des débats, et au fameux (et réel) enrichissement par la diversité.
A tout cela vient s'ajouter l'expérience, le savoir … et forcément aussi le questionnement: nouvelle richesse de l'échange, de la mise en commun, du partage … si c'est toujours dans le respect de l'autre et, nouvel élément, l'humilité; pas forcément indispensable, sa carence peut-être tolérée si elle vient d'une "autorité en la matière", d'un "ponte", d'une personne fiable et reconnue malgré ce défaut d'être (ou de paraître), elle sera quand même grandement appréciée par des candidats au débat.
De tous ces débats, chaque participant amènera ses pierres, ses expériences, ses visions, et parfois ses contradictions ou ses certitudes contraires. Respect obligatoire encore, sauf que pour y parvenir, il faudra parfois mettre en évidence la réalité ou non d'une expérience (élargissement, tendance, cas particulier), et différencier du colportage d'idées reçues (parfois non fondées) jusqu'au
mythomanisme malheureusement fréquent sur des lieux d'échanges "virtuels", avec possibilité de dissimulation d'identité ou aussi douteux de "beaux parleurs" …
Mais revenant au cÅ“ur du sujet, ces différentes pratiques d'élevage, ces "visions" et orientations peuvent être
amateurs ou pas.
On peut le prendre par les 2 bouts. Pour ma part, je vais aller directement à celui qui oppose: le professionnel n'est pas amateur …
Même constat que précédemment, on peut comprendre, partager ou apprécier l'autre, mais on doit surtout le respecter. Et encore une fois, c'est mieux de le connaître, de connaître les autres, les différentes sortes d'élevages professionnels quand on est soi-même amateur, ou les différentes sortes d'élevages amateurs quand on est soi-même professionnel.
Le professionnel produira au grand jour de nouveaux oiseaux, qu'il mettra en vente selon les réglementations en vigueur, en tenant compte de ses charges, investissements et objectifs financiers.
L'amateur cédera son éventuelle production (ou surplus) sans s'acquitter de droits et charges, dans la limite de ce que tolère la réglementation (plafonds de déclarations fiscales), pour conserver son élevage en état, le faire évoluer ou participer un tant soit peu aux frais engagés.
L'un cherchera la rentabilité, l'autre à limiter ses frais.
Or, beaucoup (ou quelques ?) d'éleveurs amateurs (sans charges professionnelles) vont au delà de la simple limitation des frais, du petit plus qui permet d'élargir (et/ou améliorer) l'élevage, au "beurre dans les épinards" jusqu'au 13° mois … Voir même dans des cas extrêmes à l'activité et aux revenus professionnels non déclarés.
Extrêmes difficilement acceptés par la majorité, aussi bien d'amateurs que de professionnels, les premiers refusant l'amalgame et le risque de voir leur image salie, les autres la concurrence déloyale …
Enfin, et pour finir de qualifier l'amateurisme, on y trouvera différentes nuances, ou plutôt degrés: de l'inexpérience du novice à l'éleveur confirmé et maîtrisant qui la détention, qui la reproduction de telle espèce ou groupe d'espèce, celui qui recherchera les origines de ses futures acquisitions à celui qui aura ses propres souches ou lignées, vers l'amateur éclairé, l'expérimenté, ou encore (difficulté homonymique du débat) le "pro" (toujours amateur !).
Mais après la définitition succinte de l'élevage amateur, et son résumé imparfait de catégorisations, reste un élément présent dans tous les exemples d'explications, et aussi donc dans les oppositions (voir conflits):
le respect de l'oiseau.
Déjà , dans les catégories proposées voit-on la prise en compte différente de ce respect, si l'on considère l'individu (un seul oiseau), son espèce ou l'ensemble d'animaux à plumes qui vivent et donc peuvent souffrir.
Pour chacun, ce sont essentiellement les conditions de détention qui sont en cause, et par déclinaison, leurs environnements (proches ou non de leurs aptitudes ou caractéristiques), leurs soins (du nourrissage à la protection contre les éléments pathogènes: maladies, prédateurs, intempéries) … jusqu'aux moyens utilisés pour déclencher (ou favoriser) une reproduction, leur cadence et leur impact sur le bien-être animal …
Le bien-être animal … Chacun est persuadé de le prendre en compte à sa juste mesure
Du "ce n'est qu'un animal" à "il pense et souffre comme nous" … Avec des déclinaisons multiples. Dans lesquelles on retrouvera aussi les déclinaisons de petits et gros, des pas chers à astronomiques, des domestiques aux non-domestiques, de courant à très rares, de "les gens en veulent" à "personne ne se soucie de leur disparition imminente"…
Et là , respecter l'autre …
"l'autre qui ne respecte pas cette pauvre bête" … ou
"l'autre qui veut me faire passer pour un bourreau" … C'est bien de le dire, mais c'est effectivement dur à faire appliquer, à respecter …
L'amateur devient là le passionné, le pur, le seul vrai … Les "autres" ne pouvant être que des professionnels, des industriels, des profiteurs ou des escrocs !
Pourtant, la passion … le respect de l'oiseau … donc sa connaissance … celle de ses besoins … de même évidemment que la mise en Å“uvre totale des moyens à sa disposition pour subvenir à ces besoins … devrait être le premier dénominateur commun de rassemblement des uns et des autres, d'échanges, d'unions … et peut-être d'actions communes parmi lesquelles le bénévolat (qui s'exerce généralement au sein d'une association) … Mais lui, on en reparlera (enfin moi) plus tard !
Moi, je me définis amateur d'oiseaux, avec un peu de recul (beaucoup en ce moment), pas vraiment éleveur, avec des tas de choses à apprendre, quelques unes à partager, ne refusant pas certaines méthodes professionnelles, toujours disponible à renseigner un novice ou filer un coup de main à un autre passionné, à alerter d'une erreur ou à signaler et combattre une dérive ou un manquement, si l'oiseau (individu, espèce ou groupe) me paraît menacé dans son intégrité d'oiseau. Qu'on me trouve prétentieux, pédant, incompétent ou utopiste est le dernier de mes soucis.