Naissance de mon amour pour les oiseaux
En fait, dès mon plus jeune âge, nous avions toujours des canaris à la maison car ma mère adorait les entendre chanter.
J’avais 12 ans à l’époque et je ne m’en étais jamais occupé. Un samedi matin alors que je n’avais pas classe, ma mère débordée de travail, m’a demandé de le faire. Il est vrai que je l’avais déjà vu opérer et c’était relativement facile. Il fallait sortir les mangeoires et les abreuvoirs et bien entendu changer le fond de cage. Mais en 1964, les volières étaient moins fonctionnelles qu’à nos jours et ma mère avait l’habitude d’aspirer les déchets.
Me voici à l’œuvre et en une seconde d’inattention, un canari est aspiré par le tuyau. Evidemment je pousse le rituel : au secours, maman, maman !….
Vous devinez la suite, on retrouve le pauvre oiseau agonisant dans la cuve de l’aspirateur. Le choc le plus terrible, c’est quand l’oiseau est mort dans mes mains.
La grosse dispute de ma mère n’avait aucune importance, il fallait que je fasse quelque chose. J’ai trouvé une boite, pris du coton pour enterrer le pauvre oiseau.
L’histoire pourrai se terminer là , mais j’ai oublié de dire à mes parents que j’y avait aussi mis ma gourmette en or. Le dimanche suivant (à l’église, car j’étais enfant de cÅ“ur, je ne vous parle pas des prières) à leurs étonnement, il manquait la gourmette, j’ai tout simplement menti en répondant que je l’avais perdue. Dès cet instant, ma vision sur les oiseaux avait complètement basculée
La morale de cette histoire personnelle, est que la mort de ce canari, a depuis donné naissance à des milliers d’autres oiseaux. Peut-être, suis-je pardonné.-