Ambiance
Ca n'a rien à voir avec les sujets du forum mais j'aimerais partager avec vous un moment très spécial, une sorte de Noël blanc tardif avec mes protégés.
Ce matin, nous nous sommes levés avec la surprise de voir un épais manteau blanc recouvrir tout le jardin. Les arbres, buissons et haies sont tous recouverts et nous apparaissent plutôt lourds. Je jette un oeil aux volières et je ne peux que deviner leurs silhouettes.
Je chausse mes bottes et armée d'une lampe de poche, je me dirige vers le fond du jardin où sont logés tous mes oiseaux. Le jour a du mal à se lever, c'est le silence. Même les chiens n'osent pas faire de bruit. Tout de suite, je contrôle les volières extérieures ; les ondulées sont alignées sur leurs perchoirs et ne bougent pas d'une plume, les calopsittes et kakarikis m'entendent m'approcher et s'étirent le cou en dehors de leurs petits abris pour me regarder, sans bruit. Leur volière est totalement isolée par une neige abondante mais légère. De même pour celle des becs droits. Un peu de neige s'est amassée à la porte et les canaris sont très curieux d'aller la picorer. Ce sont les seuls qui s'activent un peu. Les arbres qui entourent les volières, habillés de blanc, semblent vouloir les protéger et prolonger la nuit de chacun en assourdissent le moindre bruit. Tout est silencieux, même mes pas.
Je me dirige ensuite vers la grande volière fermée qui abrite les touracos, shamas, omnicolors, pennants, ma petite Mirabelle et son copain (perruches souris) ainsi que Julie, notre petite perruche soleil.
Comme tous les matins, je rentre en claquant la langue en guise de bonjour. Mais ce matin, rien, aucune réponse. Je regarde à tour de rôle les volières et chacun est posé sur son perchoir préféré me faisant comprendre qu'ils ne veulent pas encore se réveiller.
Doucement, je prépare mon matériel pour approvisionner les gamelles en eau et en nourriture. Je prends mon temps, je profite de ce moment qui semble en être un de sérénité et de totale confiance de la part des oiseaux.
Le jour s'est levé, les shamas m'ont saluée de leur si beau sifflement. Mes "filles" sont venues me faire leurs bisous, les kakarikis ont repris leurs acrobaties, j'ai ravitaillé tout le monde et c'est maintenant l'heure de dégager les allées.
Cécile-Anne
Victor Hugo