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par Raf » 28 déc. 2010 16:09
Salut.
Je ne connais rien en Splendides.
Je me permets d'intervenir sur trois choses plus générales, relativement reconnues au niveau de tous les psittacidés, éventuellement applicable donc à ces "problématiques" en Splendides.
Concernant les pontes claires, les échanges d'expériences entre éleveurs permettent d'évaluer à posteriori la "qualité" d'une année, en termes de pontes, de % d'Å“ufs fécondés, de nombre et % de jeunes sevrés (par les parents). Il n'y a jamais bien sûr unanimité, ni homogénéité, toujours des exceptions, des "réussites phénoménales" ou des "échecs complets". La ligne générale, comme les cas particuliers, permettent d'émettre des hypothèses sur les paramètres d'élevage (positifs et négatifs), les facteurs déclenchants … et des bilans.
Globalement, la saison 2010 a vu énormément de pontes claires, ainsi que de cas de mortalité embryonnaire … C'est peut-être le cas de ces Splendides.
Nota: un défaut de couvaison peut ne pas permettre de différencier à coup sûr Å“ufs clairs d'Å“ufs fécondés.
Concernant l'hypothèse de la non-compatibilité de couple, elle est crédible (à l'instant T) car régulièrement constatée; non pas par les échecs, mais par les solutions mises en Å“uvre, et surtout observées au fil des saisons (évolution). Cela représente surtout les paramètres:
- de maturité des 2 individus (période d'accouplement, "désir", intérêt et compréhension mutuels)
- d'expérience des 2 individus et du couple (technique de coït, de couvaison, de nourrissage …)
Ce qui veut dire qu'un couple en échec (fécondation, incubation, élevage) une année peut devenir un "bon couple" l'année d"après, voir plus (nonobstant les paramètres extérieurs …), après expérience et maturité des 2 oiseaux, patience de l'éleveur.
Cela peut aussi ne jamais fonctionner, et on aboutira donc à la fameuse non-compatibilité de couple. Donc, plutôt que de le "casser" (et surtout de les re-casser années après années), peut-être doit-on s'interroger sur les causes de non-compatibilité; les oiseaux qui se choisissent (eux-mêmes) et manifestent l'intérêt de reproduire (visite de nids, parades …) reproduisent (si les paramètres extérieurs sont satisfaisants). Conclusion: les choix humains de formation de couples avec des oiseaux séparés sont responsables de la non-compatibilité.
Donc, outre de rappeler que le critère choix par les individus eux-mêmes est important (avant la première "mise en repro"), on peut aussi préconiser la même chose pour ce que l'on appelle la "préparation à la repro".
L'alternance saison de repro-saison de repos, matérialisée par des volières de repro "individuelles" (par couple) et une volière communautaire (tous les "couples" ensemble), permet de laisser les couples se former, se "confirmer" ou se séparer d'eux-mêmes si incompatibilité … et bien sûr séparer sur ces signes et à ce moment là les couples formés, "prêts", manifestant l'intention de (ce qui sera souvent graduel, "l'extraction" du premier couple permettant souvent au deuxième de se former … jusqu'au dernier "par défaut"). C'est peut-être possible pour ces Splendides.
Enfin la mise en box de repro, à plus forte raison en intérieur, suppose de maîtriser les paramètres extérieurs (au couple) … d'apporter entre de nombreuses autres, les conditions de luminosité, de température, d'hygrométrie … les faire évoluer en fonction de … Outre de ne pas apprécier ce "type d'élevage", je ne me sens pas assez pointu pour le tenter. Je trouve plus simple (et plus adapté, respectueux, confortable, proche du naturel …) de proposer aux oiseaux des volières extérieures (soumises aux aléas climatiques, mais aussi des cycles saisonniers): la définition de volière étant pour ses dimensions de (outre permettre à l'oiseau de voler et non sauter d'un perchoir à l'autre) donner à l'oiseau un Sentiment Global de Sécurité.
Ce SGS étant aussi UN des paramètres de reproduction, un facteur déclenchant (coït, construction du nid, ponte dans le nid), et déterminant dans l'aboutissement (couvaison, nourrissage). En "mini-volière", en box, sans distance de sécurité (dite aussi distance de fuite), on ne peut l'assurer qu'en plaçant ces cages dans des endroits très calmes, souvent confinés, fermés. Et l'équilibre entre SGS et stress est très instable. C'est peut-être le cas de ces Splendides.
Il va sans dire que je parle d'oiseaux (et d'animaux) captifs non-domestiques, gardant un tempérament "sauvage", ne reconnaissant la sécurité qu'au sein de leur espèce. Je sais par expérience propre (comme de proches et d'autres passionnés) que cela fonctionne aussi avec les mêmes individus "apprivoisés", reconnaissant le soigneur comme "rassurant".
Le cas des domestiques (ou domestiqués*) est bien évidemment différent, comme celui des non domestiques abonnés aux pondoirs (cas connus des Gris ou autres Youyous, tenus à l'année en mini-box opaques et sombres, avec aucune autre activité possible que manger, chier, dormir, pondre …). On ne "joue" là que sur l'instinct de pérennité, la survie. Et là effectivement, on forme les couples (1 mâle + 1 femelle), on les casse, on remplace les inaptes, les crevés, on ramasse la production … C'est peut-être le cas de ces Splendides.
* X lignées de reproduction, consanguinité, voir hybridation, de l'espèce captive (phénotypes et caractéristiques comportementales identiques aux individus sauvages) vers la race (modifiée et créée par l'homme, notamment dans le comportement) …
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Raf le 01 janv. 2011 19:46, modifié 1 fois.
Laurent Daymard
Mo Cuishle - S'enfuir, être spectateur ou s'engager …
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