Bonjour,
pour poursuivre sur un sujet que je connais assez bien, l'île de la Réunion, on n'en est plus depuis longtemps à une espèce invasive prés !!
Visitez l'île et vous découvrirez, dans les invasifs :
- Des moineaux domestiques (les mêmes que les nôtres).
- Des pigeons bisets (idem).
- Des martins tristes,
Acridotheres tristis (Asie).
- Des bulbuls orphées,
Pycnonotus jocosus (Asie)
- Des cardinaux,
Foudia madagascariensis , (Madagascar, of course..)
- Des béliers, ou tisserins gendrames,
Ploceus cucullatus, (Afrique).
- Des becs de corail,
Estrilda troglodytes, (Afrique).
Ect, ect... je ne vous ferais pas le catalogue.... Avec un peu de bol, vous appercevrez à peine tellement ils sont discrets quelques rares endémiques, comme le "zoizeau la vierge",
Terpsiphone bourbonnensis, ou dans les Hauts un ou deux échenilleurs.....si vous ètes TRES patients et avez BEAUCOUP de bol... Voilà tout ce qu'il reste de l'avifaune indigène, c'est à dire quasiment ZERO !!!!
Quand on pense que lors de leur découverte, les îles des Mascareignes étaient couvertes d'espèces d'oiseaux endémiques dont 98% on été éradiquées par l'homme....
Il y avait des psittacidés, perruches (comme la perruche écho de Mauriçe) et perroquets, pigeons tropicaux (comme le pigeon rose de mauriçe), râles géants, dodos, etc, etc...
Le problème est que le milieu a tellement été dégradé par l'homme que même si on "recréait" par magie ces espèces aujourd'hui, elles disparaîtraient aussitôt !!
Haaaaaaaaa... les belles forêts d'Eucalyptus de l'ONF, véritables déserts biologiques, c'est y pas boooo madame !!!! Sans parler des milliers d'hectares de canne à sucre et du béton...
Et sur le relief, ce sont les espèces végétales invasives, que PERSONNE ne peut contrôler, qui poursuivent le travail de sappe, pour preuve cet extrait d'un article d'une association locale :
"Les zones basses où se sont concentrées l'urbanisation et les activités agricoles n'ont conservé qu'environ 1 % de leur couverture forestière initiale, tandis que les forêts humides d'altitude et les végétations altimontaines ont été relativement épargnées. Même si le processus s'est considérablement ralenti sous l'action conjuguée d'une vigilance associative et d'une politique volontariste de préservation des habitats indigènes et de gestion conservatoire de la biodiversité indigène, la végétation indigène constitue une peau de chagrin qui continue encore ici et là à se rétrécir."
Même les tortues marines évitent l'île depuis des décennies alors qu'elles s'y reproduisaient auparavant en abondance !!!
Interdire la détention de Loris pour préserver QUOI ??? Il ne reste pour ainsi dire RIEN.... rien que des belles cartes postales, qui seraient encores plus joulies avec des loris dessus !!
